vendredi, mai 08, 2009

Château de cartes

Fondations que je croyais solides.
De mon côté du moins.
Est-ce moi qui l'ai négligé, n'en ai pas pris soin?
J'aurais dû regarder du tien, livide.

La charpente défaillante,
Les madriers sont grugés,
Les pièces d'acierie recouvertes de vert-de-gris
Les cartes soufflées par le vent

Vite, ils arrivent!
Tous aux remparts, reformez les rangs!
Que les pions soient à l'avant!
Que les malheureux vivent!

Soyez prêts à envoyer les tours!
Formez la barricade de dés!
Les fous se rebellent!
Que le sang coule, que la victoire soit nôtre!

Ça y est, ils ont percé les rangs.
Le mur s'écroule,
Les cartes s'envolent et brûlent
Nous avons perdu, j'ai perdu...

Ce que j'avais de plus cher à ce jour,
Ce qui me permettait encore d'être ici.
Est-ce que je dois alors partir?
Est-ce que tu me laisse m'en aller, pour de vrai?

Tu as mal joué tes cartes,
J'en paye le prix,
Tu t'es au moins laissé prendre au jeu
Malgré que tu n'en aies pas eu envie, peut-être...

Le château est tombé
Laissant sur la table un amas de cartes...
Rouges et noires
Rouge comme le sang, noir comme...

Mon, non...
Ton... non,
Notre, non,
Nos... coeurs.

Cédrick Mainville 2009

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